La quête de sens

Donner du sens à ma vie

Si les économistes, sociologues, psy et philosophes s’intéressent depuis toujours au sens à donner AU travail, l’attention portée au sens DU travail, à son contenu, remonte à une vingtaine d’années. La crise sanitaire l’a exacerbée.

  1. Disparition ou fragilisation des cadres sociaux ancestraux, la religion, la tradition, la politique, le syndicalisme…
  2. Baisse de la valeur « travail » et émergence d’une mentalité eudémoniste et hédoniste, le droit au bonheur voire au plaisir immédiat et son « je » plutôt que le « nous », revendication ou aspiration à la singularité , au dév perso et à la réalisation personnelle; psy positive, existentielle…
  3. La sur abondance d’informations qui crée un sentiment de « brouillage » et de nivellement , difficulté à retrouver l’essentiel!

Par rapport au travail

Il est normal déjà que l’on s’en préoccupe puisque le travail occupe l’essentiel du temps d’éveil
Ensuite, ce qui peut expliquer le besoin et le manque parfois de sens perçu du travail:

  • Complexité, mouvance organisationnelle et volatilité des objectifs qui rendent les choses confuses.
  • Activités conceptuelles et standardisées qui éloigne le travailleur moderne du résultat de son activité.
  • Digitalisation et le reporting, sa conséquence qui rendent le travail de plus en plus abstrait et contraint.

En synthèse on voit poindre une double aspiration

Avoir un travail de qualité, en consonance avec ses aspirations et valeurs personnelles, aspiration perçue comme difficilement réalisable.
Avoir la maitrise de son travail et de ses modalités: négociation avec le “temps libre”, flexibilité, télétravail, temps partagé, pauses pour se ressourcer etc etc.
En France, une enquête sur le sens au travail réalisée en 2019 par Kantar TNS pour Randstad a révélé que 18 % des Français ont le sentiment d’occuper un emploi “inutile”